Les activités du projet ATRT


Logo du projet Interreg Ardenne Tourisme Responsable pour Tous

Le projet ATRT est constitué de cinq modules de travail dont découlent différentes activités.

Module de travail 1 : Gestion du projet ATRT

L’objectif du module :

La coordination des opérateurs partenaires d’Ardenne Tourisme Responsable pour Tous (ATRT), ainsi que la gestion administrative et financière globale du projet seront organisées, au sein de ce module, par l’Agence de Développement Touristique des Ardennes (ADTA) en tant que chef de file. Un règlement intérieur, prenant la forme d’une charte de coopération, sera signé par l’ensemble des partenaires. Grâce à la mise en place d’un tableau de bord, au déploiement d’outils de gestion, de coordination et d’évaluation communs à l’ensemble des opérateurs ainsi qu’à l’organisation de comités techniques et de groupes de travail, le chef de file, en étroite synergie avec le Pilote du portefeuille ATD, veillera à ce que l’ensemble des activités développées au sein du projet ATRT soient en adéquation avec les objectifs communs visés par le portefeuille et, plus globalement, avec les objectifs stratégiques et opérationnels du programme.

Activité 1.1 : Coordination des partenaires au sein du projet ATRT grâce à la charte de coopération du portefeuille de projets ATD.

La charte de coopération :
Dans un souci d’efficience dans l’implication et la coordination des partenaires, une « charte de coopération » est signée par l’ensemble des opérateurs du projet (voir annexes). Cette charte définit les valeurs de la coopération (bien-être, authenticité, imagination, partage, professionnalisme, citoyenneté) ainsi que ses principes directeurs (équité, lisibilité, respect, franchise, approche clients). Les règles de fonctionnement communes à tous les opérateurs partenaires y sont précisées (engagement, outils communs, communication, marketing territorial, pérennisation…). Durant toute la durée de la programmation, cette charte de coopération servira de règlement d’ordre intérieur au projet.
Les comités techniques :
Le chef de file organisera et animera des comités techniques regroupant l’ensemble des opérateurs partenaires ainsi que d’autres techniciens ou prestataires invités selon les thématiques abordées. Ils se réuniront tous les mois dans un premier temps (au moins 8 fois par an), en visioconférence ou en présentiel et en alternance entre la France et la Belgique. Les décisions se prennent à la majorité simple des personnes présentes.
Ces comités techniques auront pour objectifs principaux la coordination, la validation et le suivi des activités menées par l’ensemble des opérateurs partenaires dans le respect du calendrier proposé et dans la perspective de leur pérennisation. La mise en œuvre d’actions spécifiques destinées à rendre plus efficaces l’organisation et la gestion du projet seront également à l’ordre du jour ainsi que l’organisation de la communication autour des activités et, en finalité, la préparation des comités d’accompagnements semestriels.
À cette fin, le chef de file et l’ensemble des opérateurs partenaires rédigeront, en commun, le rapport d’activités présenté collectivement à chaque comité d’accompagnement, chaque opérateur partenaire ayant la responsabilité du suivi d’un module et/ou d’une activité. L’évolution des différentes activités sera détaillée, lors de ces entrevues semestrielles, par l’opérateur de référence.
Les groupes de travail :
En fonction des besoins, des groupes de travail établis par module ou par activités seront créés et suivis par le comité technique du projet. Ils regrouperont les opérateurs ainsi que des structures ou personnes-ressources externes au projet mais spécialisées dans des domaines spécifiques.

Activité 1.2 : Définition d’outils de coordination, de suivi et de mise en œuvre du projet développés par le comprenant une étude d’impact innovante

Le Drive partagé, un outil de coordination de projet :
Mis en place par le pilote à destination de l’ensemble des opérateurs des projets associés, cet outil permettra de réunir en un point unique toutes les informations pertinentes concernant les projets du portefeuille qui seront collectées et mises à jour régulièrement par les chefs de file. Sur base de l’expérience acquise en Interreg V, il permettra aux gestionnaires et à l’ensemble des opérateurs de disposer ainsi de tous les contenus et de les partager (procès-verbaux, marchés publics, livrables…).


Le tableau de bord, un outil d’évaluation continue :
Un tableau de bord, géré par le chef de file et actualisé au fil de l’évolution des différentes réalisations, compilera les données concernant les indicateurs du projet, la consommation budgétaire des activités ainsi que l’échelle de temps de réalisation de celles-ci.
Le tableau de bord permettra à l’ensemble des parties prenantes, chef de file et opérateurs confondus, de prendre conscience très rapidement de l’évolution des résultats ainsi que des éventuels écarts budgétaires et temporels au sein des activités mises en œuvre.
L’ensemble des données issues de cet outil de gestion, commun à tous les projets constitutifs du portefeuille Ardenne Transition Durable, alimentera l’observatoire de gestion du pilote.


La Veille prospective pour encore évoluer :
Une veille stratégique sera organisée au sein de chaque projet constitutif selon ses propres enjeux afin d’alimenter le comité thématique de veille stratégique, de mesure et d’observation animé par le pilote. Mise en œuvre en lien étroit avec le projet ATLAB, la veille permettra des opérations de benchmarking spécifiques et l’ouverture potentielle à des projets de Recherche et Développement en collaboration avec les universités-hautes écoles du territoire ardennais transfrontalier.


L’étude d’impact, au-delà des indicateurs :
Concept d’évaluation innovant à l’échelle du territoire transfrontalier, l’étude de l’impact du projet sur le territoire et ses habitants va bien au-delà de la compilation d’indicateurs de résultats et de réalisation. Elle permettra de mesurer la valeur sociale et environnementale qu’apporteront les projets du portefeuille ATD en Ardenne transfrontalière, de la conception à la mise en œuvre de leurs activités, en passant par l’analyse et la communication de leurs résultats. Cette étude d’impact, impulsée par le pilote, sera déployée au sein de l’ensemble des projets constitutifs, en étroite collaboration avec les universités et hautes écoles du territoire.

Activité 1.3 : Synergies entre le projet ATRT et les projets constitutifs du portefeuille Ardenne Transition Durable

Le chef de file du projet veillera à déployer les activités d’ATRT en parfaite synergie et complémentarité avec celles développées dans le cadre du portefeuille Ardenne Transition Durable et de l’ensemble de ses projets constitutifs. Pour ce faire, en parallèle aux comités techniques et groupes de travail intra-projet, les opérateurs du projet ATRT participeront également, à des degrés divers, aux différents comités de pilotage et thématiques organisés par le pilote du portefeuille.


Les comités de pilotage du portefeuille :
Ils seront animés une à deux fois par trimestre par le coordinateur du projet pilote. Ils réuniront obligatoirement les opérateurs chefs de file des projets constitutifs. Pourront s’y ajouter des opérateurs partenaires et/ou associés ainsi que d’autres techniciens selon les thématiques abordées. Ils auront pour vocation première de faire converger les projets constitutifs vers l’objectif commun du portefeuille. Ils devront coordonner, valider, assurer le suivi et l’évaluation des modules de travail développés par le projet pilote et par chacun des projets, tout en préparant les comités d’accompagnement semestriels des projets et du portefeuille.


Les comités thématiques du portefeuille
Le projet pilote animera quatre comités thématiques définis dans le projet pilote :

  • le comité administratif et comptable du portefeuille;
  • le comité de veille stratégique, de mesures et d’observation;
  • le comité de la marque territoriale “Ardenne, Étonner, Enchanter”
  • le comité de communication et de promotion.


Ces comités cibleront, selon les thématiques, les responsables financiers ou administratifs, les chefs de file et/ou les chargés de mission des différents projets œuvrant sur des activités et des modules de travail au sein du portefeuille. Ces différents comités s’appuieront sur les outils de gestion partagés et développés par le projet pilote.

Les Groupes de travail thématiques trans-projets :
Ces groupes de travail réuniront des opérateurs issus des projets constitutifs sur des thématiques transversales au sein du portefeuille telles que l’itinérance ou le tourisme adapté. Ils seront créés et animés autant que nécessaire par le chef de file d’un des projets constitutifs.


Module de travail 2 : Communication et promotion au service de l’ensemble des projets constitutifs du portefeuille

L’objectif du module :

Ce module de travail a pour objectif d’optimiser la valorisation des réalisations du projet ATRT en étroite collaboration avec le projet pilote et les projets constitutifs du portefeuille ATD. En termes médiatiques, les grandes actions de communication auprès du grand public de la zone éligible (habitants, élus, associations…), mises en œuvre et déployées par le pilote, seront couplées à des conférences de presse transfrontalières à plus petite échelle et à des actions de promotion ciblées organisées par les projets constitutifs, dont ATRT.
ATRT s’appuiera également sur le projet pilote du portefeuille pour la promotion des offres et services touristiques proposés par le projet. ATRT organisera en son sein la communication inhérente à des activités ou des publics cibles plus spécifiques dans le cadre de ses activités visant la mise en tourisme responsable et accessible de l’Ardenne transfrontalière.

Activité 2.1 : Participation aux actions de communications financées par le projet pilote, dont l’événement de lancement du portefeuille

L’ensemble des opérateurs du portefeuille ont fait le choix, pour des raisons d’efficience, de mutualiser les actions de communication autour des réalisations de leur projet. Ainsi toutes les actions s’intégreront parfaitement dans le plan de communication élaboré par le pilote à destination des habitants/citoyens, élus, associations, administrations et autres professionnels du tourisme. Il s’agira donc pour tous les opérateurs de participer activement aux actions de valorisation du projet pilote, à relayer les informations, à partager les outils et supports élaborés. De cette manière, le projet évitera les actions en doublons, profitera d’économies d’échelles, mettra les supports en commun.
Sous l’impulsion du projet pilote et en partenariat avec les autres projets constitutifs du portefeuille, sont ciblés, côté français et belge, la presse, les radios et télévisions, les réseaux sociaux, les supports de communication des opérateurs et organismes touristiques.

Sont imaginés, par exemple:

  • de grandes journées de rencontres et de mobilisation du secteur touristique transfrontalier dont un grand événement de lancement des projets du portefeuille prévu d’ores et déjà lors du 1er trimestre 2024 ;
  • des conférences itinérantes transfrontalières afin de toucher au maximum populations et médias des différents territoires concernés ;
  • des newsletters et mailing grâce aux bases de données des opérateurs et organismes touristiques du territoire ;
  • des partages d’articles sur les réseaux sociaux (Facebook et Linkedin en priorité), sur les blogs pro du tourisme mais aussi ceux des touristes et des habitants ;
  • des voyages de presses transfrontaliers ;
  • des dossiers de presse, reportages et documentaires communs qui seront diffusés sur le site web administratif du portefeuille mais aussi sur l’ensemble des supports des opérateurs partenaires et associés des projets du portefeuille (bulletins d’information, newsletters, sites web, réseaux sociaux, courriers, etc.).

Activité 2.2 : Organisation de conférences de presse, de rencontres professionnelles, de formations spécifiques et de webinaires

Parmi toutes les actions de communication, seuls les conférences de presse et l’événement de clôture du projet feront l’objet d’un traitement propre à chacun des projets. Certes, le pilote assurera la gestion des agendas et la réalisation des supports, organisera l’événement de lancement du portefeuille et de ses projets, mais il est prévu que le projet organise pour son compte une série de conférences de presse et son événement de clôture. Le budget est identique à chacun des projets constitutifs ATC, ATRT, AGL et ATLAB à hauteur d’un montant de 5.000 euros. Cette spécificité permettra de mieux coller aux réalités territoriales de chacun des projets.
À cela viennent s’ajouter, spécifiquement pour ATRT des outils de communication à destination des locaux qui seront consultés lors de l’étude sur l’implication des habitants dans le développement touristique (par le biais de Facebook en particulier et la presse locale) ainsi que pour toute autre actions qui requerra une communication spécifique en fonction du public ciblé.


Module de travail 3 : Faire de l’Ardenne une destination éco-responsable

L’objectif du module :

Ce module de travail est essentiellement orienté vers la transition écologique du secteur touristique ardennais transfrontalier. Afin de mutualiser nos efforts d‘accompagnement des professionnels vers un développement plus durable de leurs activités, les opérateurs engagés dans le projet prévoient de mettre en œuvre un outil de gouvernance commun, qui servira de socle à nos actions.
Par ailleurs, les enjeux de développement durable ont évolué, au-delà de la réduction de l’empreinte environnementale, il convient aujourd’hui d’accompagner les professionnels vers la résilience : l’adaptation aux impacts du changement climatique. Ensuite, si l’enjeu de développement économique reste nécessaire, il est essentiel d’impliquer les habitants pour qu’ils soient acteurs du développement touristique sans le subir.
Tous ces travaux d’étude et de concertation, menés au tout début du projet, nous donneront les clés pour un accompagnement adapté, plus ciblé et efficient.

Activité 3.1 : Instauration d’une gouvernance partagée visant à accompagner au mieux les professionnels du tourisme

La destination Ardenne, déjà engagée depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable doit pouvoir crédibiliser son positionnement, en particulier du fait de son caractère transfrontalier. Cette reconnaissance sera un gage de durabilité et de qualité pour les visiteurs.
Compte tenu des enjeux actuels, il apparaît essentiel de mutualiser nos moyens afin de démultiplier l’impact de nos actions en transfrontalier. L’objectif ici est donc de trouver un outil de gouvernance commun à l’ensemble des parties prenantes du territoire. Cet outil aura 3 enjeux majeurs :
1.S’appuyer sur des critères d’engagement internationaux (liés aux Objectifs de Développement Durables – ODD – de l’ONU) afin de déployer un plan d’actions ambitieux sur l’ensemble du territoire de l’Ardenne transfrontalière ;
2.Crédibiliser la destination Ardenne comme une véritable destination de tourisme durable ;
3.Apporter des indicateurs de performance en lien avec les enjeux du développement durable.

Pour cela, nous ferons un travail de veille afin de sélectionner le meilleur outil de gouvernance adapté aux particularités de la destination. Il existe un guide des labels de destination qui étudie notamment leurs performances en lien avec les Objectifs de Développement Durables (ODD) tels que définis par l’ONU et sur lequel nous pourrons nous appuyer.
Un accompagnement sera nécessaire pour assurer la coordination des actions, chaque partenaire ayant un regard sur son territoire et non global. Ensuite, les opérateurs engagés dans cette démarche seront chargés de vérifier l’adéquation de leurs territoires respectifs face aux exigences de la certification sélectionnée.
Ce travail nous permettra d’adapter l’accompagnement des professionnels et institutionnels prévu dans l’activité 3.4.

Les différentes étapes de cette activité seront :
-étude des différentes certifications pour les destinations éco-responsables ;
-lancement d’une demande de prix auprès des organismes ;
-analyse des offres et organisation de rencontres avec les parties prenantes (opérateurs du projet, comité de pilotage du portefeuille, socio-professionnels, autorités publiques locales…) pour sélectionner l’outil le plus adapté ;
-travail avec l’organisme retenu pour la collecte des données (chiffres clés du tourisme durable) et obtention d’une “note” pour connaître le niveau d’engagement de l’Ardenne ;
-conception d’un plan d’action avec les parties prenantes et l’organisme sélectionné pour améliorer cette note (notamment via un travail avec les professionnels du tourisme) ;

-évaluation en fin de projet.

En parallèle, des actions de communication seront menées avec le pilote pour valoriser l’engagement de l’Ardenne auprès du grand public.

Activité 3.2 : Etude sur l’impact au changement climatique et adaptation du secteur du tourisme

Cette action vise la réalisation d’une étude qui se déroulera en trois temps.

Tout d’abord, elle aborde l’impact du changement climatique sur le territoire de l’Ardenne et sur le secteur touristique. Il s’agira d’établir un diagnostic territorial précisant les enjeux (offre touristique et enjeux socio-économiques), les aléas (risques induits par le changement climatique) et une analyse AFOM (atouts-faiblesses-opportunités-menaces) pour déterminer les opportunités et menaces directes.

En seconde partie sera traitée l’adaptation à laquelle notre secteur doit faire face. Cette seconde partie se concentrera sur la notion de résilience territoriale définissant les axes majeurs d’intervention et les actions afférentes. Il s’agira de former l’articulation avec l’étude d’intégration des habitants (activité 3.3) dans le processus décisionnel et elle déterminera les indicateurs du tourisme durable utiles au territoire et aux objectifs du projet.


Ces indicateurs seront de différents types :

  • Environnementaux (évaluations des risques naturels liés aux changements climatiques, pollution de l’eau et de l’air, aléas climatiques, surface d’espaces naturels protégés, etc.)
  • Socioéconomiques (suivi des retombées économiques liées au tourisme et de l’accessibilité de l’offre en lien avec le module 4 du projet, satisfaction des visiteurs, habitants et professionnels, formation des socioprofessionnels, …)
  • Anthropiques (émissions de GES, consommation d’eau, consommation d’énergie, production de déchets, mobilité douce, …)


La troisième partie débouchera sur une proposition d’ateliers et formations à destination des professionnels ainsi que des prestataires touristiques pour les accompagner dans une nouvelle démarche durable. Ce programme d’accompagnement des socioprofessionnels sera formalisé, le club Ardenne Ecotourism (Interreg 5) sera renforcé et les membres guidés vers l’écolabellisation dans le cadre de l’activité 3.4.

Pour répondre aux objectifs de la seconde partie et assurer la continuité de la dynamique du club Ardenne Ecotourism, des ateliers seront proposés dans le cadre du projet ATRT et des formations seront menées dans le cadre du projet ATC.
Nos attentes envers le bureau d’étude sont les suivantes :
1 – Diagnostic territorial (Enjeux, Aléas, analyse AFOM) : données quantitatives et qualitatives – Période 3 ;
2- Résilience (axes et actions, indicateurs) – Période 3 ;
3- Propositions de sujets pour le programme d’accompagnement des socioprofessionnels mis en œuvre dans l’action 4 de ce module – Période 3 et 4.

Activité 3.3 : L’intégration des habitants dans la stratégie touristique : étude et réunions de concertation

Bien que les impacts du tourisme sur notre région soient généralement perçus comme positifs par les citoyens (apport économique du secteur, préservation du patrimoine, etc.), de nombreux opérateurs ont constaté un ressenti négatif à l’égard du tourisme au sein de leurs communes. Celui-ci provient notamment des résidences secondaires qui font grimper les prix de l’immobilier et entraînent parfois des problèmes de cohabitation entre les touristes et la population locale (nuisances sonores, déchets etc.). À cela s’ajoute l’enjeu de la saisonnalité qui peut mener à la saturation de certains sites naturels qui peut menacer l’intégrité des espaces naturels.
Des études, telle que celle menée par Travelsat en France (juin 2023), soutiennent ces constats et démontrent que les habitants des zones rurales reconnaissent moins les bénéfices de l’activité touristique que les habitants des zones littorales et urbaines. Ce travail nous offre une opportunité inédite de pouvoir anticiper les potentiels risques de “surtourisme” dont souffrent aujourd’hui plusieurs destinations européennes.
Cette étude approfondie sur l’intégration des habitants dans la stratégie touristique pourra éclairer les opérateurs sur la position des locaux sur ces enjeux. Elle permettra ainsi d’activer certains leviers et de définir des actions concrètes et évaluables à mettre en place dans une dynamique locale et transfrontalière, tout en s’inscrivant dans l’optique du tourisme durable.

Concrètement, il s’agit de mandater un bureau d’experts qui pourra :

  • Identifier les lieux qui sont sujets à une certaine pression touristique ainsi que les lieux à risque au sein des territoires partenaires ;
  • Répertorier les conflits existants et potentiels entre les citoyens et les touristes, en tenant compte des résultats de l’étude réalisée dans le cadre de l’activité 3.2 sur l’impact des changements climatiques. Pour ce faire, le bureau veillera à consulter l’ensemble des parties prenantes (autorités publiques, citoyens, opérateurs touristiques,…) pour établir un diagnostic précis ;
  • Elaborer un plan d’action à court, moyen et long terme pour répondre à ces enjeux en tenant compte des synergies transfrontalières.


Par la suite, chaque opérateur impliqué sélectionnera un site répertorié par l’étude et mettra en application les pistes d’amélioration proposées. Une enquête sera réalisée en amont et en aval de la phase de test pour connaître l’impact des mesures mises en place sur la perception touristique locale.


Après une mise en commun des résultats, un guide des bonnes pratiques sera réalisé, il fera mention des pistes d’action applicables à l’échelle transfrontalière.
Tout au long du processus, une attention sera donnée à la communication vers les citoyens afin de les impliquer dans les différentes étapes.

Activité 3.4 : Accompagnement des professionnels du tourisme dans une logique de développement durable

A la lumière des résultats des études menées dans les activités 2 et 3, les opérateurs partenaires mèneront un travail de terrain en B to B pour accélérer la transition écologique du secteur touristique ardennais en cohésion avec les préconisations de la démarche de gouvernance globale initiée dans l’activité 1.

Il s’agira alors de se concentrer sur les principaux impacts et vulnérabilités du secteur touristique transfrontalier pour mettre à jour la grille d’évaluation développée en Ardenne Ecotourism en lien avec les objectifs de développement durable (ODD).

S’en suivra un travail de terrain pour sensibiliser et conseiller afin de les suivre dans leur démarche de progrès et idéalement les accompagner jusqu’à l’obtention d’un écolabel.

Les étapes de cette activité :

  1. Collecte et analyse des résultats des études ;
  2. Evolution de la grille d’adhésion au Club Ardenne Ecotourism (éco-score) et convention d’accompagnement
  3. Conception d’un programme d’actions annuel (calendrier de rencontres annuelles, différents formats possibles en fonction des sujets) pour mobiliser les professionnels du tourisme et les accompagner dans une démarche de progrès ;
  4. Conception d’outil pour compléter les journées de rencontre (à savoir : kit de sensibilisation des clients (respect des sentiers, réduction des déchets, économies d’eau …) ; catalogue de fournisseurs (alimentaire ou non) pour conseiller au mieux les socio-professionnels qui peinent à trouver un fournisseur éco-responsable et/ou local et si la demande existe proposer la possibilité d’achats groupés ; fiches conseils simplifiées sur les sujets étudiés dans les 3 activités du module) ;
  5. En parallèle, chaque opérateur assurera un travail de terrain sur son territoire (l’ADTA et le PNRA sur le département des Ardennes françaises ; le FTPLUX et le GAL Nov’Ardenne pour la province du Luxembourg Belge ; les MT Explore Meuse et Pays des Lacs pour la partie ardennaise de la province de Namur) afin d’aller à la rencontre des professionnels et les conseiller au mieux sur la base d’un process commun.
  6. Le programme d’actions sera revu et adapté chaque année.

Les outils d’accompagnement (fiches conseils, outils de sensibilisation, etc.) ainsi que les sessions de sensibilisation et d’information seront quant à eux bien développés à l’échelle transfrontalière dans la logique de gouvernance partagée mise en œuvre dans l’activité 3.1.


Module 4 : Tourisme pour Tous en Ardenne transfrontalière

L’objectif du module :

En France et en Belgique près de 40% de la population ne part pas en vacances. Les raisons sont multiples mais sont dues notamment à des difficultés financières ou un défaut d’accessibilité.
Ce module a pour ambition de faire de l’Ardenne une destination touristique pour les visiteurs en situation de handicap et une terre de loisirs pour les clientèles précaires, résidents ou populations de proximité. Pour cela, nous proposons de renforcer l’accompagnement des professionnels du tourisme dans leur mise en accessibilité : sessions d’information et de formations en lien avec le projet ATC, création de supports et applications adaptés aux besoins des différentes familles de handicap.
Le projet permettra ainsi la création d’offres touristiques sans rupture de services en lien avec le projet AGL. Cela nécessitera des outils d’information pratiques pour que tous les publics puissent bénéficier de loisirs accessibles, en “partant loin tout près”.

Activité 4.1 : Accompagner les professionnels de l’Ardenne dans leur mise en accessibilité

Cette activité vise à accompagner les professionnels sur deux plans complémentaires : d’une part les besoins en équipement pour la clientèle et d’autre part les attitudes et comportements les plus adaptés dans la relation avec les clients.
Dans un premier temps, l’ensemble des chargés de projet actifs dans ce module recevront une formation de mise à niveau de leurs connaissances sur les besoins de la clientèle grâce au projet ATC.

Afin d’orienter au mieux les actions de sensibilisation et de formation, un diagnostic de l’offre touristique transfrontalière accessible sera réalisé : lieux d’accueil et d’information des touristes, attractions, musées, restaurants, hébergements ou encore lieux publics (site remarquable, parcours pédestre ou vélo). Cet état des lieux sera le point de départ de l’organisation des séances de sensibilisation car il permettra de sélectionner au mieux les zones géographiques à privilégier et le type d’actions à favoriser par la suite.
Ensuite, selon les besoins en formation répertoriés grâce à l’état des lieux, une période de formation sera organisée en lien avec le projet ATC tant sur des thématiques liées aux attitudes et comportements que sur les infrastructures et les équipements.
En complément de ces formations, les opérateurs du projet ATRT vont créer un module de e-learning dédié aux loisirs de plein air et à l’itinérance douce. Celui-ci viendra compléter des modules déjà existants (Mon Musée Accessible) ou en cours de création (pour les hôtels et les campings) et développés avec l’opérateur Make.org Association. Disposer d’une offre digitale de formation permettra de toucher plus d’opérateurs, de soutenir ceux qui se lanceront dans la démarche plus tard et d’accélérer les dynamiques d’accessibilité en mobilisant/formant l’ensemble des agents/collaborateurs/employés des structures.
Les chargés de projets proposeront un accompagnement individualisé aux professionnels tout au long de leur parcours de formation. Ceux-ci remettront un rapport de recommandations tenant compte des possibilités techniques d’aménagement des lieux. Sur base du potentiel de sa structure, le professionnel sera ensuite dirigé vers l’organisme officiel pour envisager sa reconnaissance (Tourisme et Handicap en France, Access-I en Wallonie). Cette présence régulière des chargés de projet sera une plus-value pour la réussite du module. Au terme du travail mené, grâce à l’arrivée de nouveaux lieux accessibles sur le territoire transfrontalier et à l’amélioration des compétences relationnelles des professionnels, nous serons capables de proposer une offre de séjours accessibles sur la destination Ardenne (activité 4.5).

Activité 4.2 : Rendre la destination Ardenne accessible à tous

Cette activité vise l’accès aux loisirs des personnes à besoins spécifiques en accessibilité ou en situation précaire. En effet, les actions seront orientées vers l’accès à l’information pour préparer le séjour.
Un des axes de cette activité sera consacré à l’accessibilité numérique. Celle-ci n’est pas seulement une question de normes techniques, d’architecture web et de design. C’est également un droit pour les personnes handicapées d’accéder aux technologies de l’information. La première action visera l’accessibilité du site visitardenne.com en lien avec le pilote (obtention d’un label). Nous encouragerons ensuite les professionnels à s’engager dans une telle démarche avec un ensemble de conseils et outils pratiques.
Nous constatons régulièrement que même si certains lieux sont accessibles ou offrent des services accessibles, la description se résume souvent à un inventaire très technique. Aussi, il nous semble indispensable d’accompagner les professionnels dans la mise en scène de leur accessibilité. Dans le cadre des formations organisées par ATC, nous pourrons les conseiller dans ce sens : livre d’or, utilisation des résultats des audits, témoignages, etc.
Si le handicap est souvent un motif de non-départ en vacances, les difficultés financières constituent également un frein important. Or, si nous voulons faire de l’Ardenne une destination vraiment accessible à tous, il nous faut travailler une offre attrayante pour les publics en situation précaire.
Pour cela, il nous semble judicieux de commencer par établir des ponts entre les professionnels du tourisme et les professionnels de l’action sociale en nous appuyant sur les actions existantes comme Article 27 en Wallonie par exemple. Cette mise en réseau permettra à chacun de mieux connaître les besoins des publics précarisés et d’y répondre.
Lors des rencontres interprofessionnelles, les deux secteurs seront amenés à identifier les moyens et méthodes à mettre en œuvre afin de mieux faire connaître l’offre “bons plans” au public concerné. Au terme de ces rencontres, un carnet “Tourisme pour tous en Ardenne” sera constitué afin que chacun dispose de l’information utile pour accompagner au mieux le public concerné. Ce carnet est un outil de médiation sociale à visée touristique. Il sera utilisé par les professionnels de l’action sociale pour conseiller et orienter ses bénéficiaires dans tout projet de vacances ou d’excursion.
Le travail conjoint réalisé lors de la phase de diagnostic et des rencontres permettra de rassembler l’ensemble de l’offre touristique “bons plans” et de la mettre en ligne de façon attrayante et non stigmatisante sur le site visitardenne. L’information, plus que la communication est essentielle, au cœur de cette action. Il existe beaucoup d’opportunités pour accéder à des loisirs à faible coût voire gratuits mais, souvent, le manque d’information empêche d’en profiter.

Activité 4.3 : Aménager des espaces publics en équipements et services pour la mise en tourisme d’offres pour les personnes à besoins spécifiques.

Disposer de lieux d’accueil touristiques et d’infrastructures touristiques accessibles est incontestablement nécessaire. Toutefois, cela n’est pas suffisant ! Les visiteurs, durant leur séjour en Ardenne, doivent également profiter des activités et espaces de plein air. En vue de la mise en tourisme prévue dans l’activité 4.4, il est indispensable de développer un ensemble d’actions pour améliorer la médiation et l’expérience touristique transfrontalière en lien avec Ardenne Good Life.
Nous pensons plus particulièrement à des parcours vélo ou pédestres, des points de vue, des zones de repos, des jardins ou parcs publics et autres lieux d’intérêt touristique.
Trop souvent les aménagements se limitent à l’aspect pratique, notre projet vise également à améliorer l’accès au contenu touristique (médiation). Pour que la chaîne d’accessibilité soit complète, il faudra de petits équipements pour renforcer l’accessibilité des lieux publics (rampe d’accès, revêtement de sol, signalétique), des aménagements adaptés (tables, bancs) et surtout des dispositifs de médiation touristique (panneaux didactiques en grands caractères ou en relief, audioguide, vidéo signée, dispositif en relief).
Sur base du diagnostic réalisé au moyen d’une grille d’autoévaluation, des espaces publics avec un potentiel élevé de mise en accessibilité seront sélectionnés. Pour cet accompagnement, nous ferons appel aux experts du territoire transfrontalier, à savoir « Tourisme et handicap » du côté français, Access-i avec ses bureaux d’expertise et All Access (Province de Luxembourg) du côté belge. Ceux-ci sont reconnus pour leur expertise en matière d’audit et d’accompagnement pour l’amélioration de la mise en accessibilité des bâtiments et des espaces publics.
En complément de la formation e-learning développée dans l’activité 4.1, un cahier de recommandations sera rédigé pour chacun des espaces retenus ce qui permettra de lancer des appels d’offres ciblés en fonction des petits équipements à fournir. Après leur installation et la mise en place des dispositifs de médiation, les espaces publics pourront prétendre à une certification ou labellisation. A la fin de ce processus et en complément de l’activité 1, nous disposerons des informations nécessaires pour mettre en tourisme l’offre touristique accessible transfrontalière.

Activité 4.4 : Mise en tourisme de l’offre accessible : création de séjours adaptés aux personnes à besoins spécifiques sans rupture de chaîne de services

Sur base des activités réalisées en amont et de l’offre complémentaire développée dans le cadre du projet Ardenne Good Life (AGL), nous serons en mesure de mettre en tourisme l’ensemble des offres touristiques transfrontalières accessibles. Actuellement, il existe des offres d’hébergement et d’activités distantes de plusieurs kilomètres ce qui empêche de planifier une journée de détente ou même un séjour. Cette activité a pour but de développer une offre inspirante sans rupture de la chaîne de service, tenant compte des besoins spécifiques des visiteurs et d’en faire la promotion.
Notre souhait est de développer à la fois des offres à destination des groupes et des visiteurs individuels (famille ou couple) en excursions (une journée) ou en séjours (2 jours à une semaine). En fonction des résultats des actions menées en amont, nous tâcherons de créer une offre transfrontalière comprenant au moins deux jours en Wallonie et deux jours en France. Nous serons attentifs à y inclure toute la chaîne de service : hébergement, activités de loisirs, restauration, sortie nature (en lien avec AGL). Une attention particulière sera portée à l’accessibilité globale des communes (cheminement pour accéder à l’hébergement, possibilité de faire quelques courses en autonomie, facilité d’accès aux services publics…). Le cas échéant, nous prendrons contact avec les communes concernées pour les sensibiliser à ces problématiques.
Afin de séduire les visiteurs, nous réaliserons, en lien avec le projet pilote, un shooting photo avec des personnes à besoins spécifiques dans les lieux sélectionnés ainsi qu’une vidéo promotionnelle. Ces supports permettront d’alimenter le site internet visitardenne.com et les publications sur les réseaux sociaux. Pour mettre en tourisme les offres accessibles, toujours en lien avec le projet pilote, nous réaliserons deux brochures distinctes : l’une dédiée à l’offre d’excursion et l’autre à l’offre de séjour avec hébergement et activités. Ces nouveaux produits seront promus dans le cadre d’une campagne transmédias qui sera concertée avec les opérateurs impliqués.


Module 5 : Mise en tourisme de l’itinérance douce transfrontalière

L’objectif du module :

L’Ardenne est reconnue comme une terre d’itinérance mais l’offre n’est pas toujours à la hauteur des attentes des clients et malgré une forte progression de l’activité depuis 2019, l’Ardenne peut et doit encore consolider son économie touristique.
L’objectif de ce module est de s’appuyer sur les ressources de l’Ardenne en matière d’offre itinérante transfrontalière à pied et à vélo (développée notamment dans le cadre du projet Ardenne Cyclo et Ardenne Ecotourism en Interreg V et du projet AITIMI) afin de développer une offre de séjours ayant un moindre impact sur l’environnement.  Il prévoit notamment la labellisation d’un sentier transfrontalier de randonnée pédestre, l’étude des attentes des randonneurs et la mise en tourisme de séjours autour de la randonnée pédestre. Pour l’offre cyclotouristique, la coordination des actions en lien avec les opérateurs d’AITIMI permettra la création d’offres adaptées et de qualité.

Activité 5.1 : Etude qualitative et quantitative de la pratique de la randonnée pédestre transfrontalière et diagnostic de sentiers

Différentes études des profils clients existent ou ont été menées dans des programmations précédentes :  Agreta (INTERREG V Grande Région) avec l’évaluation des valeurs économiques des visiteurs pour les espaces naturel, Eurocyclo (INTERREG V FWVL) avec une étude sur le profil des cyclotouristes, attentes et retombées économiques.
Le premier volet de cette activité est une étude qui s’appuiera sur des canevas similaires. Elle portera sur :
Des indicateurs quantitatifs : les comptages manuels pour chaque point d’enquête, en complément et validation des comptages automatiques en place et/ou extrapolations spatiales et temporelles du nombre d’usagers par tronçon, période et type d’usagers. En lien avec les résultats des éco-compteurs déjà présents de part et d’autre de la frontière et la connaissance terrain des opérateurs concernés.
Des indicateurs qualitatifs : profil type du randonneur pédestre sur la destination Ardenne (origines, âge, distance moyenne parcourue par sortie,…) un profil socio-économique des randonneurs sera dressé, en analysant la manière de « consommer » sur chaque réseau, en évaluant leurs besoins et leur satisfaction.
Cette enquête nous informera sur ce qu’il y a lieu de mettre en œuvre pour optimiser les itinéraires qui traversent le massif ardennais transfrontalier.
Le second volet de l’étude portera sur le diagnostic de l’itinéraire de la grande traversée transfrontalière du massif Ardennais qui s’étendra du GRP 161 Pays de Bouillon à la Forêt du pays de Chimay en passant par le département des Ardennes. Avec l’appui des associations de randonneurs locales, un diagnostic poussé, basé sur les critères d’évaluation du label Leading Quality Trails (LQT) sera mené par tronçons de 4 km.
Ce label est un système de critères d‘amélioration de la qualité des itinéraires de randonnée applicable partout en Europe. Le système de critères « Leading Quality Trails – Best of Europe » rend l‘attractivité d‘un sentier mesurable. Il garantit une expérience de randonnée de qualité en tenant compte des problématiques de la protection de la nature, l’implication de tous les acteurs concernés dans le processus de qualité.
A l’issue de ce diagnostic, des propositions d’aménagements, équipements ou de variantes seront attendues afin de candidater auprès du label LQT. Cela permettra de positionner le Massif Ardennais comme une des grandes destinations de randonnée et de toucher de nouvelles clientèles germanophones ou anglophones peu présentes sur notre destination actuellement. La grande traversée du Massif forestier Ardennais s’appuiera sur des GR et des réseaux à points nœuds pédestres ardennais et sera connectée au réseau à points nœuds pédestre développé dans le Parc Naturel Régional de l’Avesnois.

Activité 5.2 : Mise en tourisme de la randonnée pédestre transfrontalière

Créer et baliser des parcours n’est pas suffisant pour réaliser un produit touristique. Au-delà de ces éléments basiques, il est nécessaire de dispenser une information touristique de qualité, de mettre en réseau les opérateurs, d’offrir un accueil et des services de qualité. Et enfin, de réaliser la promotion des parcours afin d’amener le public sur les produits qui ont été développés à son intention. 
Cette activité portera en premier lieu sur la sensibilisation et la mise en réseau des professionnels du tourisme situés sur le tracé de la grande traversée transfrontalière Ardennaise, sur l’accompagnement afin d’obtenir un accueil et des services de qualité en s’appuyant sur les attentes des clients, identifiées dans l’activité 5.1, avec notamment la création d’un guide à destination des professionnels “ comment accueillir les randonneurs”. Ce travail inclut : des visites individuelles chez les socio-professionnels pour évaluer leurs besoins de montée en compétence ; de la sensibilisation lors de réunions organisées localement ; la diffusion écrite et orale des résultats de l’étude pour faire connaître aux professionnels les besoins et attentes des randonneurs; on peut également imaginer un “club des hébergements rando” pour renforcer le partage de bonnes pratiques.
Ensuite, en fonction de l’étude réalisée dans le cadre de l’activité 5.1, de petits équipements tels que des bancs, des panneaux d’information, espaces de panorama ainsi que des services seront mis en œuvre le long de la grande traversée du massif Ardennais afin notamment de répondre aux exigences du label LQT.  Les zones de restauration des corridors écologiques (portés par les Parcs naturels dans le cadre du module 5 du projet AITIMI) pourront être mises en valeur par le biais des tracés du réseau labélisé LQT à des fins de sensibilisation et certaines périodes de travaux mises en commun pour limiter le dérangement sur le milieu naturel.
Enfin et toujours en lien avec le projet pilote, des supports de promotion seront édités ( à minima une carte d’appel, et un topoguide à destination des nouvelles clientèles germanophones et/ou anglophones) et des actions de communication valoriseront la labellisation LQT en lien avec le projet pilote (shooting photo, nouvelles expériences sur le site visitardenne.com, etc.). Le tracé LQT fera la jonction avec le réseau à points nœuds pédestre développé dans le cadre du projet Henriette afin de relier le Massif Ardennais au Parc Naturel de l’Avesnois et bénéficier ainsi d’une visibilité accrue.

Activité 5.3 : Mise en tourisme de l’offre de cyclotourisme développée par le projet Ardenne Itinérance Mobilité Infrastructures (AITIMI)

Afin d’assurer une véritable mise en tourisme des infrastructures réalisées précédemment dans le projet Ardenne Cyclo et celles prévues dans le projet AITIMI, un comité d’itinéraire, sous le pilotage de l’ADT des Ardennes, réunira régulièrement les opérateurs partenaires des projets ATRT et AITIMI. Il s’agira d’échanger sur l’avancée des travaux, les besoins identifiés pour le confort des usagers et de faire remonter d’éventuels manques ou défauts afin d’assurer une prestation de qualité pour les usagers.
Opérateur sur AITIMI et ATRT, le PNRA assurera la passerelle entre les deux projets. Par ailleurs la MT des Pays des Lacs sera opérateur du projet XTravel Tourisme, en lien avec AITIMI pour coordonner les lieux des aires de convivialité expérientielle réalisées sur les parcours vélo et les aires d’arrêt vélo installées dans le cadre du projet AITIMI. En effet, il est indispensable que les études d’implantation des infrastructures du projet AITIMI soient menées en concertation avec ATRT et que le projet ATRT prenne connaissance des équipements et infrastructures visés par XTravel Tourisme , Henriette et AITIMI dans une logique de mise en tourisme cohérente avec l’ensemble de la zone de travail du programme.
Dans une même logique, ATRT sera également en relation via la MT Pays des lacs avec le projet Henriette pour coordonner les aires de convivialités expérientielles pédestres afin qu’elles soient complémentaires au projet AITIMI. En parallèle, l’ADTA, pilote du comité d’itinérance de l’Euro Vélo 19 assurera le lien avec ce grand itinéraire qu’est la Meuse à Vélo.
Le long de ces itinéraires, les opérateurs du projet ATRT seront chargés d’accompagner les professionnels du tourisme vers une meilleure connaissance des besoins et attentes des touristes à vélo afin d’assurer une meilleure qualité d’accueil. Les professionnels les plus engagés et situés à moins de 5 km des itinéraires seront accompagnés vers la labellisation Accueil Vélo (en France) et Bienvenue Vélo (en Belgique).
Les opérateurs développeront un processus global pour une animation locale, au plus près des professionnels. Des conseils individualisés lors de visites et généraux sous forme de livrets pour répondre aux critères des labels.
Enfin, une étude de l’analyse de la fréquentation basée sur les compteurs installés dans le cadre du projet AITIMI sera utile à la construction des offres touristiques telle que prévue dans l’activité 5.4.

Activité 5.4 : Création d’offres de slow tourisme s’appuyant sur l’itinérance douce transfrontalière

Grâce au projet Ardenne Cyclo (NTERREG V), 2 véloroutes itinérantes longues (Lesse et Semois et Centre Ardenne) ont vu le jour. Le projet AITIMI complétera les aménagements et équipera le versant français d’un réseau points nœuds, indispensable à la connexion franco-belge. Le projet ATRT développera alors des produits touristiques sur les différentes réalisations sur base des études touristiques visant l’identification de boucles à la journée greffées sur les grands itinéraires et empruntant le réseau points-nœuds existant.
Afin de renforcer les activités “vélo” développées dans le cadre d’INTERREG V, plusieurs produits seront développés. D’une part, les boucles de la Meuse afin de proposer des balades transfrontalières de 1 à 7 jours maximum. Cela permettra de répondre non seulement aux besoins des touristes qui souhaitent loger plusieurs jours en un même lieu mais incitera également les citoyens et touristes d’un jour à passer la frontière. Basées sur un encrage de « 6 villes d’appui » des boucles transfrontalières de 50 à 150 km kilomètres seront proposées. Les hébergements, restaurants ou activités touristiques qui s’inscrivent dans la démarche Accueil Vélo ou Bienvenue Vélo seront inclus. Une mise en réseau des opérateurs sera nécessaire ainsi qu’un accompagnement pour ceux qui ne seraient pas labellisés.

D’autre part, un parcours itinérant transfrontalier « de la Mer à l’Ardenne » permettra de rejoindre ces 2 pôles d’attractivité majeurs par une route paysagère basée sur les points nœuds et véloroutes existantes. Cette route itinérante permettra de relier l’EV5, l’EV19, l’EV3 et l’EV4 et renforcera également les boucles locales de séjours existantes ou développées dans le cadre du projet. Cette route sera balisée ou limitée à la succession de points-nœuds, selon la région. Ce produit est une vraie route transfrontalière entre plusieurs opérateurs du portefeuille ATD et plusieurs opérateurs XTravel. Une mise en réseau des opérateurs touristiques sera également effectuée.
Pour compléter cette offre et inciter les visiteurs à parcourir l’Ardenne sans voiture, une carte transfrontalière des mobilités douces sera éditée en lien avec le projet pilote et AITIMI. Unique en son genre, puisque transfrontalière, elle affichera les lignes de trains, bus (s’appuyant notamment sur les travaux menés par le projet Cross 4 mobility), aires de co-voiturage, pistes cyclables, réseaux points nœuds, sentiers de randonnées, gares, etc.
S’appuyant sur la totalité des offres qualifiées sur l’ensemble du projet : opérateurs eco-friendly grâce au module 3, accessibles à tous grâce au module 4 et à la mobilité décarbonée grâce au module 5, les opérateurs spécialistes de la commercialisation pourront proposer à la vente une offre de séjours durables et transfrontaliers.